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Biographies des Auteurs
Ornela Vorspi - Ali Podrimja - Adela Peeva - Maria Todorova - Nerimane Kamberi - Yigit BENER - Devis GREBU - Rosie Pinhas-Delpuech - Gabriela Adamesteanu -Hervé Georgelin - Marie Vrinat Nikolov - Matéi Visniec - Jean Arnault Dérens
Biographies des Auteurs invités du Salon du Livre des Balkans 2014 [édition 5 février 2014]
Ornela Vorpsi
Née en 1968 à Tirana en Albanie. Romancière et plasticienne, elle a étudié les beaux-arts à Tirana, puis, à partir de 1991, à Milan (Academia di Belle Arti di Brera). Elle termine ses études à Paris VIII. Depuis 1997, elle réside à Paris. Son nom figure notamment dans l'Anthologie américaine Best European Fiction. Elle écrit ses romans en italien. Ceux-ci sont déjà traduits dans seize pays. Son travail de plasticienne est présenté par la Galerie Analix-Forever, à Genève. Trois de ses romans, Tessons roses (2007), Vert venin (2007) et Ci-gît l’amour fou (2012) ont été publié chez Actes Sud. A paraître en 13 février 2014, Tu convoiteras, Editions Gallimard.Ornela Vorpsi a obtenu de nombreux prix littéraires 2012 Prix Premio Pozzale Luigi Rosso 2007 Prix Albatros – Italie Premio città di Tropea 2006 Grinzane Cavour – Italie Viareggio – Italie Elio Vittorini – Italie Premio città di Vigevano, Italie 2005 Prix méditerranéen des Lycéens France 2006 Lauréate du Deutsche Akademischer Austausch Dienst (Daad), Berlin, Allemagne 2004 Lauréate de la Villa Kujoyama, Kyoto, Japon 2001 Prix pour la première exposition personnelle, (Délégation Arts Plastiques), Politique de l’intérieur, Galerie 213 - Marion de Beaupré, Paris.
cliquez pour télécharger un parcours artistique complet d'Ornela Vorpsi
Ali Podrimja
Né à Gjakova, au pied des « Monts Maudits » (confins du Kosovo et de l’Albanie), Ali Podrimja (1942-2012) était diplômé de l’Université de Prishtina en littérature albanaise. Encore lycéen, il fit paraître ses tout premiers poèmes dans la revue Jeta e Re (La vie nouvelle) sous le pseudonyme de Skënder Gjakova, empruntant le prénom au héros national (Skanderbeg) et le patronyme à son institutrice, qui se trouve être aussi celui de sa ville natale. Après la perte, dans sa prime jeunesse, de son père et de sa mère, le décès de son fils Lumi, à l’âge de 9 ans, au terme d’une lutte dramatique contre la maladie, est resté l’événement déterminant de son destin intime et poétique, le confrontant plus que jamais à l’idée de la mort.Il a évoqué, dans les souvenirs qui concluent son Anthologie personnelle, le rôle d’un ami poète qui, tout en l’accompagnant dans sa précoce carrière de plongeur acrobatique, parraina son entrée en littérature. Il doit à son père la découverte de l’œuvre majeure de Gjergj Fishta, le poète national de langue guègue (dialecte du Nord) — Lahuta e malcis (Le luth des hauts monts) — interdit alors de part et d’autre de la frontière avec l’Albanie. Parmi les autres auteurs qui ont marqué ses années de formation, il accorde une mention spéciale au poète et romancier originaire de l’Albanie du Sud, Petro Marko, et à Federico Garcia Lorca pour la littérature étrangère.
Il a exercé la profession de journaliste, de 1966 à 1976, pour le compte de Rilindja, organe des Albanais du Kosovo, avant d’accéder à la direction des grandes collections au sein des éditions du même nom. Il a soutenu, à ce titre, la jeune littérature albanaise au sein de l’ex-Yougoslavie et activé la réédition et diffusion des classiques pan-albanais, voire d’ouvrages publiés à Tirana mais jugés acceptables par Belgrade. Dans ce même souci d’ouverture et d’émancipation, il a favorisé la traduction en albanais des grands textes de la littérature yougoslave et mondiale, tout comme celle d’auteurs albanais en serbo-croate.Installé à Prishtina depuis de longues années, dans le quartier populaire d’Ulpiana, Ali Podrimja est devenu en 1996 « correspondant » de l’Académie des Sciences et des Arts du Kosovo, puis membre à part entière en 2000.
Il laisse, en plus de sa poésie, une œuvre en prose (essais, chroniques, nouvelles) assez conséquente. Il a recueilli des prix importants, parmi lesquels le prix Nikolaus-Lenau (1999), décerné à Stuttgart pour l’ensemble de ses écrits publiés en langue allemande. Il est de fait le plus largement et diversement traduit des poètes de langue albanaise.
Il est décédé à Lodève, durant le Festival des Voix de la Méditerranée (juillet 2012), dont il était l’un des poètes invités. Un solennel et émouvant hommage lui fut rendu par la Direction du Festival et l’ensemble des participants. Ses funérailles, célébrées sous l’égide de l’Académie du Kosovo, en présence de Fitore, son épouse, et de leurs trois enfants, revêtirent un caractère véritablement national.Selon la promesse de son Président, annoncée dès le décès du poète, l’Académie vient de publier, pour le premier anniversaire de sa mort, une édition en neuf volumes de l’ensemble son œuvre.
La ville de Lodève est désormais jumelée à Gjakova, la ville natale d’Ali Podrimja, et une plaque commémorative a été apposée au lieu même où se déroula l’unique lecture de ses poèmes effectuée en sa présence, lors du Festival.Il a été élevé post mortem à l’Ordre de l’Honneur de la Nation par le président de la République d’Albanie.
Adela Peeva
Réalisatrice et productrice
Avant 1990, elle a travaillé pour des chaînes de télévision de l’ex –Yougoslavie et pour le studio de documentaires de Sofia . Plusieurs de ses films ont été interdits à cette époque par les autorités communistes et notamment « Mères » et « Au nom du sport »
Depuis 1991, elle a créé sa propre société « Adela Media » et fait plus de 30 documentaires en coopération avec de nombreux partenaires européens tels que ZDF /ARTE , RTBF , WDR mais aussi avec Eurimages , le programme Media Plus…
Les films « A qui est cette chanson »en 2003 et « Divorce à l’Albanaise » en 2007 sont les seuls films documentaires bulgares et balkaniques nominés par l’Académie des films européens pour le prix du meilleur film européen.
Elle a occupé de nombreuses responsabilités parmi lesquelles :
· Membre du jury du festival international du film de Mumbai en 2012
· Invitée spéciale en 2011 à Cannes pour les 20 ans du programme Media
· Présidente du jury du festival du film documentaire de Sofia en 2009
· Présidente du jury du festival international du film de Sarajevo en 2007 et 2009
Résumé du film « A qui est cette chanson ? »
Dans un restaurant agréable d'Istanbul, la réalisatrice Adela Peeva dîne avec des amis de divers pays balkaniques (un Grec, un Macédonien, un Turc, un Serbe et elle-même Bulgare). Ils y entendent une chanson que tous commencent à fredonner, chacun dans sa propre langue. Chacun revendique la chanson comme venant de son pays. La réalisatrice, qui depuis son enfance, connaît cet air, part à travers divers pays des Balkans pour découvrir à qui appartient cette chanson.
Maria Todorova
Historienne bulgare, spécialiste des Balkans à l'époque moderne
Née en 1949 en Bulgarie, Maria Todorova est actuellement professeur d'histoire à l'Université d'Illinois (Etats-Unis). Elle a soutenu son doctorat à l'Université de Sofia (1977).En 1997, elle publie L'Imaginaire des Balkans (Oxford University Press mais c'est l'édition révisée en 2009 qui a été traduite en français en 2011 par les éditions de l’Ehess. Elle a également écrit Structure de la famille balkanique et le modèle européen : l'évolution démographique de la Bulgarie ottomane (American U Press, 1993), Voyageurs anglais dans les Balkans (16e-19e s.) (en bulgare, Sofia, 1987), L'Angleterre, la Russie et le Tanzimat (en russe, Moscou, 1983; en bulgare, Sofia, 1980), Historiens et histoire (en bulgare, Sofia, 1988), Sources pour l'histoire des Balkans (bulgare, Sofia, 1977), ainsi que de nombreux articles et essais sur l'histoire sociale et culturelle, démographie historique, et l'historiographie des Balkans dans les XIXe et XXe siècles. Sa recherche actuelle portent sur les problèmes de nationalisme, notamment la symbologie du nationalisme, de la mémoire nationale et des héros nationaux de la Bulgarie et les Balkans. Elle a soutenu son doctorat à l'Université de Sofia (1977).
Elle a également participé en tant que conseiller scientifique à l’exposition Imagining the Balkans, identités et mémoire au 19ème siècle organisée par l’Unesco, l’Icom et 12 musées nationaux d‘histoire. Après une première présentation à Ljubljana en mars 2013 puis à Belgrade cette exposition voyagera dans les différents pays balkaniques.
Nerimane Kamberi
Née à Presheve (Kosovo) en 1967. A l’âge de deux ans ses parents s’installent en Belgique, pays où la famille vécut pendans vingt ans. Les langues étrangères furent ses premiers centres d’intérêt, à la maison on parlait albanais, turc et français. Mais elle aime par dessus tout la littérature. A 14 ans elle a publié son premier roman, écrit en français, Agnès et docteur Simon (1983) publié chez Dejaie. A sa grande surprise le roman a été bien accueilli par la critique belge. Ce roman policier est publié plus tard au Kosovo où il a été également bien accueilli. Quelques années plus tard elle a repris le personnage d’Angès pour son deuxième roman, Agnès et les septs tableaux (1988). Il s’agit d’une littérature qui s’adresse pricipalement au public jeune et adolescent.
A l’âge de vingt ans elle décide de rentrer construire sa vie au Kosovo et à cette époque a publié un recueil de poésies teinté de l’insouciance de la jeunesse. Mais rapidement au Kosovo Nerimane Kamberi a dû affronter comme tous ses concitoyens les problèmes du pays face à l’Histoire. Elle a néanmoins continué ses études de droit et de lettres françaises (dont elle est récement docteur).
En 2007 le Pen club a publié son recueis de nouvelles Un jour peut-être. Le manuscrit d’un roman est traduit en français et attend de pouvoir trouver le chemin vers un éditeur français.
Elle est membre de la rédaction de la revue culturelle “Sfinga”, à Pristina. Nerimane Kamberi fait partie des auteurs choisis pour l’anthologie de littérature féminine, “Hauts talons” conçue par le grand poète kosovar qui vient de nous quitter, Ali Podrimja.
Yigit BENER
Né « par hasard » à Bruxelles en 1958, il a grandi entre la France et la Turquie. Il a effectué des études de médecine à Ankara, interrompues en dernière année suite au coup d’Etat de 1980. Il passe alors 10 ans en exil à Bruxelles et à Paris, où il occupe différents emplois : permanent syndical, animateur de maison de jeunes, conseiller culturel sur les questions de l’immigration, journaliste, traducteur et interprète. De retour en Turquie en 1990, il habite depuis à Istanbul et gagne sa vie comme interprète de conférence. Il enseigne sa profession à l’Université du Bosphore (Istanbul) et à l’Université de Bilkent (Ankara).
Ce sont ses attaches familiales qui le mènent à la littérature : son père Erhan Bener (1929-2007) et son oncle Vüs’at Bener (1923-2005) sont en effet deux écrivains de grande renommée.
Son premier roman Eksik Taslar (« Pièces manquantes », Om Yayinlari, 2001), traite de la problématique de l’exil politique et de la coupure opérée par le coup d’état militaire entre la génération des militants politiques des années 70 (qui voulaient « révolutionner le monde ») et celle de leurs enfants élevés sous la répression et l’apolitisme amnésique des années 80.
Son second roman Kirilma Noktasi (« Point de rupture », Yapi Kredi Yayinlari, 2004), traite de la façon dont le séisme du Golfe d’Izmit (près d’Istanbul), qui avait fait officiellement 15.000 morts en 1999, a profondément brisé et bouleversé la société et les itinéraires individuels.
Ozgur Rosto (« Rosto la rebelle », Yapi Kredi Yayinlari, 2007), son troisième roman, est une réflexion sur l’enfance et le rôle des parents, à travers les révoltes d’une fillette qui s’interroge sur les contradictions du comportement parental, en dialoguant avec sa petite tortue, aussi rebelle qu’elle-même.
Son recueil de nouvelles, Oteki Kabuslar (Yapi Kredi Yayinlari, 2009), a été publié en français par Actes Sud, sous le titre Autres cauchemars (2010, traduit par Célin Vuraler). Il traite essentiellement du problème de l’altérité, à travers des jeux de confrontation et d’identification avec le monde des insectes ou d’autres bestioles peu attrayantes.
Son quatrième roman, Heyulanin Donusu (« Le Revenant », Can Yayinlari, 2011), traite du retour d’exil, sous forme d’un récit semi-fantastique, autour des réflexions d’un « revenant » qui, après dix ans passés dans « l’au-delà », observe d’un œil dubitatif et critique les changements opérés dans la société turque et dans son entourage durant les 30 dernières années. Ce roman lui a valu le prix Orhan Kemal du meilleur roman en 2012 et il est en cours de traduction chez Actes Sud.
Yigit Bener a également publié des essais et nouvelles dans différentes revues et ouvrages collectifs ; des textes analytiques sur le travail d’autres auteurs, notamment sur les écrits de son père et de son oncle, ainsi qu’une longue analyse sur Le Zéro et l’Infini d’Arthur Koestler et de nombreuses études détaillées sur Céline et Voyage au bout de la nuit. Il a été l’un des co-fondateurs et rédacteurs de la revue littéraire İktidarsiz et il a cosigné un recueil collectif de textes de cette revue : İktidarsiz (Babil Yayinlari, 2005).
Certains de ses textes ont été publiés en français : une nouvelle, « Le Retour » (traduit en français par Timour Muhiddine), a été publié dans le recueil « Sur les rives du Soleil » (Galaade, 2013) ; deux essais, « L’Autre » et « La Révolte de la sauterelle » (traduit en français par Célin Vuraler) ont été publiés par La Villa Gillet, dans le cadre des Assises du Roman en 2011 ; un essai, « La Boite à souvenirs » (traduit en français par Célin Vuraler) a été publié par Meet, dans le cadre des rencontres de 2011.
Il a traduit en turc des écrivains comme Jean-Marie Laclavetine, Bernard-Marie Koltès ou Louis Ferdinand Céline, ainsi que des auteurs politiques comme Ernest Mandel ou Samir Amin. Sa traduction de Voyage au bout de la nuit (unique ouvrage de Céline traduit en turc) a obtenu le prix de la meilleure traduction en 2002 et fait l’objet d’une thèse de doctorat (Lale Özcan, Université de Hacettepe, 2010).
Il a également traduit en français un roman de son père, une nouvelle de son oncle et des essais d’Enis Batur.
Devis GREBU
Né en Roumanie, Devis GREBU a étudié la peinture à l’Académie des Beaux –Arts à Bucarest. En 1964 il a émigré en Israël et, au début des années 70, il s’est établi en France, où la nationalité française lui fut accordée. Pour des raisons professionnelles, il a quitté en 1986 la France pour les États-Unis (New York), où il a résidé pendant 10 ans. En 1996, il a quitté New York pour Tel-Aviv, deux ans plus tard, il est rentré à Paris puis est revenu en 2001 à Bucarest. En 2011 il est retourné à Paris à Paris avec son épouse.
Activité professionnelleSon œuvre a été exposée et saluée par les critiques depuis plus de 40 ans, dans des Musées nationaux et galeries d’art réputées, en France, aux États-Unis, en Chine, Allemagne, Suisse, Espagne, Israël, Roumanie, Japon, Belgique, Italie et Iran. Ses illustrations sont connues internationalement et ont été fréquemment publiées par des prestigieux magazines, journaux, maisons d’édition et agences de publicité, des Etats-Unis, d’Europe et d’Israël. Pour citer quelques-uns : New York Times, International Herald Tribune, Washington Post, Time, Playboy, Le Monde,Frankfurter Allgemeine Zeitung, Ha’aretz et beaucoup d’autres, des maisons d’édition comme Gallimard, Simon & Schuster, Viking-Penguin etc. et les agences de publicité, Cline Davis & Mann, TBWA, Grey, Saatchi&Saatchi, JWT etc. Il figure dans le Who’s Who des meilleurs illustrateurs au monde. Devis GREBU a dirigé son propre Studio d’Arts Graphiques pendant environ 10 ans. Il a conçu des timbres-poste, de grands stands pour Foires Internationales, des illustrations de mode (haute couture), des calendriers, annonces publicitaires, jeux de cartes, posters et brochures, logos et médailles, emballages, court-métrages animés pour TV etc. Il a créé des décors et costumes de théâtre. Il a été directeur artistique de plusieurs magazines. Il a enseigné aux Etats-Unis (Université Columbia, Parson’s School of Design, N. Y. State), en Israël (Institut de Design et Technologie, Ecole Supérieure Vital, etc.), en Roumanie (Université d’Architecture-Ion Mincu). La prestigieuse maison d’édition de livres d’art RIZZOLI International (New York) lui a dédié en 1989 une monographie. En 2009, une autre superbe Monographie « Devis Grebu » a été publiée par l’Institut Culturel Roumain (à Bucarest).
Rosie Pinhas-DelpuechNée à Istanbul en 1946 dans une famille juive, Rosie Pinhas-Delpuech a vécu en Turquie jusqu’à
son départ en 1965 pour suivre des études de philosophie et de lettres à Paris. Professeur de
philosophie et de français dans des lycées et universités en Israël, responsable de la collection
« Lettres hébraïques » aux éditions Actes Sud, elle publie des traductions de l’hébreu, de l’anglais
et du turc. Première tentative vers le roman en français avec Insomnia en 1997, essai transformé
avec Suite byzantine (2003), texte singulier et précieux sur l’auteur enfant dans son dédale de
langues, puis avec Anna, une histoire française(2007), où, d’Andrinople à Paris, elle affronte une
noire mémoire familiale. Avec Suites byzantines, publié en 2009,qui intègre Entre les îles et autres
histoires elle ressuscite l’Istanbul cosmopolite des années 60 et révèle un vrai talent de nouvelliste.
Bibliographie:
Insomnia, une traduction nocturne, éd. Actes Sud, coll. « Un endroit où aller », 1997
Suite byzantine(traduction en turc en 2004, sous le titre Bizans Süiti, aux éditions Yapi Kredi),
éd. Bleu autour, coll. "D’un lieu l’autre" 2003 Jim n°8 L'étranger dirigé par Rosie Pinhas-Delpuech,
Collectif d'auteurs / Revue "Jim", éd. Bleu autour, 2005 Anna. Une histoire française, éditions Bleu
autour, coll. « D’un lieu l’autre », 2007 Suites byzantines, éd. Bleu autour, coll."D'un lieu l'autre" 2009
Gabriela Adamesteanu
Gabriela Adamesteanu est née en 1942 à Târgu Ocna au sein d’une famille d’intellectuels passionnés d’histoire et de généalogie. Elle aime évoquer l’importance de son père, prêtre orthodoxe, ainsi que sa grand-mère « probablement » bulgare, prénommée Ivana.
Son dégoût pour le réalisme socialiste ne la fait débuter que très tard dans la littérature. Néanmoins, dès la publication de son premier roman en 1975, Drumul egal al fiecarei zile (La monotonie de chaque jour), elle est saluée par ses pairs.
Entre 1991 et 2005 elle a travaillé en tant que commentatrice politique et rédactrice en chef de la revue 22. Elle est Présidente du Centre Roumain du Pen Club (2004) et rédactrice en chef du bimensuel « Bucurestiul Cultural ». Gabriela Adamesteanu parle couramment français et elle a traduit Hector Bianciotti et Maupassant.Son roman Une matinée perdue traduit par Alain Paruit, publié chez Gallimard en 2005 a reçu le prix de l’Union des Ecrivains en 1985. Elle fait partie du groupe des 12 écrivains roumains choisis pour l’édition 2005 du Festival des Belles Etrangères. Elle participe en 2011 au Salon du livre des Balkans et à la table ronde « Roumanie vers de nouvelles littératures engagées ? ».En 2013, elle est invitée au Salon du livre de Paris à l’occasion de la parution de son troisième grand roman, Situation provisoire, chronique d’une intimité impossible à travers l’histoire d’un couple dans un pays totalitaire
Œuvres publiées en français
Une matinée perdue, traduite par Alain Paruit, édition Gallimard, 2005
Le retour du fugitif, traduite par Alain Paruit, in Douze écrivains roumains, Anthologie Les Belles Etrangères, L’Inventaire, 2005
L’histoire du livre, traduite par Marie-France Ionesco et Alain Paruit, in l’Invention du Livre, Meet/Verdier, 2005
Rue Coriolan, traduite par Alain Paruit in revue de la Maison des Ecrivains Etrangers et des Traducteurs n° 6, « New Delhi / Bucarest », 2002
Situation provisoire, traduit par Nicolas Cavaillès, éd. Gallimard, 2013.Hervé Georgelin
Docteur en histoire, universitaire, membre de l’école française d’Athènes et traducteur de nombreux ouvrages notamment en langues grecques, turques et arméniennes parmi lesquels
La fin de Smyrne : du cosmopolitisme aux nationalismes Cnrs édition 2005
Cité prospère entre 1870 et 1914, Smyrne (Izmir, Turquie) devait connaître des événements dramatiques : prise de la ville par l’armée kémaliste, puis destruction totale lors d’un incendie en septembre 1922. À la Belle Époque, la ville rassemblait une population hétéroclite (Arméniens, juifs, Turcs...) qui atteste alors d’une « civilité » codifiée entre les différents groupes ethniques
En ces sombres jours, MetisPresses 2007
Aram Andonian (1876-1951), figure de l’élite arménienne ottomane, puis de l’exil post-catastrophique, livre en 1919 En ces sombres jours, un volume inclassable, publié à Boston, par lequel il fait entrer la destruction de son peuple dans la littérature. Six récits subversifs, au lien thématique fort, rendent compte de l’anéantissement du monde arménien ottoman.
Le crépuscule des fourmis
Traduction du roman de Zavèn BIBÉRIAN, [Le crépuscule des fourmis] Istanbul, 1980 (Geneva, MētisPresses, Septembre 2012).
Le roman de Zavèn Bibérian est un hapax dans la littérature arménienne occidentale. Il s'agit d'un roman inscrit dans la réalité turque, mais aussi dans l'individualisme désabusé et désorienté d'une génération qui doit supporter un présent qui voit s'effriter des valeurs 'arméniennes ', généralement portées aux nues et déclarées essentielles, mais aussi porter un passé, celui du génocide, qui ne lui parle pas.
Le roman de Bibérian nous emmène dans une Istanbul des années 1940-50 qui a conservé une structure de population issue de l'expérience impériale de par la diversité de ses groupes religieux et linguistiques hérités de la Constantinople ottomaneMarie Vrinat-Nikolov, ancienne élève de l’École Normale supérieure de Sèvres, agrégée de Lettres classiques, professeur des universités en langue et littérature bulgares à l’INALCO, Paris, est l’auteur de manuels de bulgare, ainsi que de nombreux articles et ouvrages sur l’histoire de la littérature bulgare, l’histoire de la traduction en Bulgarie et la réflexion sur la traduction littéraire.Elle a traduit en français plusieurs écrivains bulgares, tels que Yordan Yovkov, Yordan Raditchkov, Tzvetan Stoyanov, Vera Moutaftchieva, Ivailo Petrov, Kiril Kadiyski, Ivan Borislavov, Sevda Sevan, Viktor Paskov, Gueorgui Gospodinov, Emilia Dvorianova, Alek Popov, Théodora Dimova, et a reçu des prix et distinctions pour son activité de traduction et de rayonnement de la culture bulgare en France. Pour un CV plus détaillé consulter le site http://litbg.eu/about.html
Matéi Visniec
Matéi Visniec est né à Radauti, dans le nord de la Roumanie, le 29 janvier 1956. Dans la Roumanie communiste de Ceausescu, il découvre très vite dans la littérature un espace de liberté. Il se nourrit de Kafka, Dostoïevski, Camus, Beckett, Ionesco, Lautréamont… Il aime les surréalistes, les dadaïstes, les récits fantastiques, le théâtre de l'absurde et du grotesque, la poésie onirique et même le théâtre réaliste anglo-saxon, bref, tout sauf le réalisme socialiste.
Plus tard, parti à Bucarest pour étudier la philosophie, il devient très actif au sein de la génération 80 qui a bouleversé le paysage poétique et littéraire de la Roumanie de l'époque. Il croit en la résistance culturelle et en la capacité de la littérature de démolir le totalitarisme. Il croit surtout que le théâtre et la poésie peuvent dénoncer la manipulation des gens par les "grandes idées".Avant 1987 il s'affirme en Roumanie avec sa poésie épurée, lucide, écrite à l'acide. A partir de 1977 il commence à écrire aussi des pièces de théâtre qui circulent abondement dans le milieu littéraire, mais qui restent interdites de création.
Devenu auteur interdit, il quitte la Roumanie en septembre 1987, arrive en France et demande l'asile politique. Il commence à écrire des pièces de théâtre en français. Entre 1988 et 1989 il travaille pour la BBC, et à partir de 1990 pour Radio France Internationale.
Après un premier succès aux Journées des Auteurs organisées par le Théâtre les Célestins de Lyon, en 1991, avec sa pièce Les Chevaux à la fenêtre, Matéi Visniec est découvert par de nombreuses compagnies et ses pièces sont jouées à Paris, Lyon, Avignon, Marseille, Toulouse, la Rochelle, Grenoble, Nancy, Nice, etc.
À ce jour, Matéi Visniec compte de nombreuses créations en France. Une trentaine de ses pièces écrites en français sont éditées (Lansman, Actes Sud-Papier, L'Harmattan, L’Espace d'un Instant, Crater).Il a été à l'affiche dans une trentaine de pays dont l’Italie, la Grande-Bretagne, la Pologne, la Turquie, la Suède, l’Allemagne, les Etats-Unis et le Japon.
Il est depuis 1992 l'un des auteurs les plus joués au Festival d'Avignon (off) avec une quarantaine de créations. À Paris, ses pièces ont été créées au Théâtre du Rond Point, au Studio des Champs Elysées, au Théâtre de l'Est Parisien, au Ciné13 Théâtre, au Théâtre International de Langue Française, au Théâtre du Guichet Montparnasse, au Théâtre de l'Opprimé…
En Roumanie, depuis la chute du communisme, Matéi Visniec est devenu l'auteur dramatique vivant le plus joué. Le Théâtre National de Bucarest a créé ses pièces La Machine Tchékhov et L'Histoire du communisme racontée aux malades mentaux.
En plus de poèmes, Matei Visniec a publié quatre romans, dont deux sont traduits en français : Syndrome de panique dans la Ville Lumière et Monsieur K. libéré Editions Non Lieu 2013.Agrégé d'histoire, devenu journaliste, Jean-Arnault Dérens est le cofondateur du site d'information "Le Courrier des Balkans".
Il a longtemps vécu dans les Balkans, notamment au Monténégro, en Serbie et en Macédoine. Il partage aujourd'hui son temps entre les Balkans et la Bretagne.
Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, notamment :
- Le piège du Kosovo, nlle édition, Paris, Non Lieu, 2009
- Comprendre les Balkans. Histoire, sociétés, perspectives, avec
Laurent Geslin, 2de édition, Paris, Non Lieu, 2010
- Voyage au pays des Gorani (Balkans, début du XXIe siècle), avec Laurent Geslin, Paris, Cartouche, 2010
- La Croatie de A à Z, Bruxelles, André Versaille, 2012.